Le Carnaval perpétuel
Mascarade universelle
Nous donnons en deux aux plus fins
A deviner quels gens nous sommes
Fussent sorciers, fussent devins
Nos masques trompent tous les hommes
Ils en seront eux-mêmes les témoins
Quand le temps leur fera connaître
Qu’en tout nous ne sommes rien moins
Que ce que nous paraissons être.
Le Carnaval perpétuel
Bien des gens sont masqués sans être au carnaval
Soit campagnards, soit gens de villes
De tous sexe, de tous états, tout est habile
A déguiser le vrai, le faux, le bien, le mal
Soit pour tromper, soit pour détruire
Pour se venger ou pour médire.
Chacun dessous le masque des vertus
Tâche à cacher sa fourbe et sa malice
Son ambition, son envie, son avarice
Sa haine et se mœurs corrompues
Et quoique déguisé autant qu’on le peut être
Personne néanmoins n’en veut passer pour l’être.
Mots-clés
Bibliothèque nationale de France
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Date
17e siècle
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Lieu
Paris
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Auteur(es)
N. Guérard, graveur
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Provenance
BnF, qépartement des Estampes et de la photographie, RESERVE QB-201 (75)-FOL
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Lien permanent
ark:/12148/mm1262000614