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Le Café Procope

L’un des hauts lieux de la nouvelle philosophie
Le Café Procope
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Le café parisien Le Procope, créé en 1686, devient vite l’un des cafés littéraires les plus courus de la capitale. Des auteurs comme Voltaire ou Rousseau y prennent leurs habitudes. Supplantant le Café de la Régence, le Procope devient le refuge des philosophes et des encyclopédistes. Diderot y aurait écrit des articles de l’Encyclopédie. À la fin du 18e siècle, le Procope est surnommé « la Chambre des communes » : « On l’appelle ainsi par dérision, parce que c’est le lieu où l’on fronde le plus les opérations de la cour ; ainsi on parodie le sanctuaire de la liberté anglaise », explique Louis-Sébastien Mercier dans son Tableau de Paris. Le Procope existe encore de nos jours. Il se situe au 13, rue de l’Ancienne-Comédie, dans le 6e arrondissement de Paris.

Montesquieu y fait allusion dans ses Lettres persanes (1721) : « Le café est très en usage à Paris : il y a un grand nombre de maisons publiques où on le distribue. Dans quelques-unes de ces maisons on dit des nouvelles, dans d’autres on joue aux échecs. Il y en a une où l’on apprête le café de telle manière qu’il donne de l’esprit à ceux qui en prennent : au moins, de tous ceux qui en sortent, il n’y a personne qui ne croie qu’il en a quatre fois plus que lorsqu’il y est entré. »  (Montesquieu, Lettres persanes, Lettre XXXVI, Usbek à Rhédi, à Venise, 1721).

Bibliothèque nationale de France

  • Date
    vers 1779
  • Description technique
    Gravure, aquatinte coloriée
  • Provenance

    BnF, département des Estampes et de la Photographie, RESERVE QB-370(24)-FT

  • Lien permanent
    ark:/12148/mm1322000216